Le stage de formation des arbitres et arbitres assistants organisé par l’UNIFFAC à Douala se distingue non seulement par la qualité des contenus pédagogiques, mais aussi par la diversité de ses intervenants. Parmi les figures marquantes de cette session figure Aimée Nagoua, responsable du football féminin à l’UNIFFAC, ancienne internationale tchadienne et ex-joueuse de première division au Tchad et au Cameroun.
Son implication illustre l’importance croissante de la promotion du genre féminin dans le développement du football et de l’arbitrage en Afrique Centrale.
Être l’une des rares femmes impliquées dans ce type de programme ne constitue pas pour elle une contrainte, mais bien une fierté et une responsabilité :
« C’est une fierté. Au niveau de l’UNIFFAC nous sommes un groupe de six femmes et dans cette équipe il y a déjà deux femmes. Je pense que ce sont des efforts qui sont en train d’être faits, que ce soit au niveau de l’UNIFFAC ou des associations membres, car la promotion du genre féminin vient de la CAF puis de la FIFA, et notre zone est en train de mettre sur pied cet objectif qui doit être vulgarisé au niveau des associations membres. »
La responsable du football féminin de l’UNIFFAC traduit une volonté claire de la sous région d’inscrire l’égalité des genres au cœur des programmes de formation et de développement du football et de l’arbitrage.
Dans son intervention, Aimée Nagoua a tenu à adresser un message fort aux jeunes arbitres féminins présentes au stage :
« C’est de croire en elles-mêmes et de viser le haut niveau. Aujourd’hui, au niveau de la zone, je pense que tous les pays ont été représentés et au moins une femme est venue d’un pays membre, même si ce n’est pas deux comme je l’aurais souhaité, mais déjà une femme pour les huit associations membres c’est à féliciter. C’est une fierté pour notre zone d’avoir ces dames qui sont des arbitres internationales et qui seront un modèle pour les jeunes filles qui voudraient être dans ce métier d’arbitrage. »
Avec ce discours, la dirigeante tchadienne encourage la confiance, l’ambition et la persévérance, tout en rappelant l’importance des modèles pour inspirer les futures générations.
Au-delà de son rôle de responsable, Aimée Nagoua insiste également sur la nécessité de bâtir une vision durable pour l’arbitrage et le football féminin dans la zone UNIFFAC :
« C’est encore une première et c’est une activité que nous venons d’initier pour voir comment développer l’arbitrage au niveau de notre zone et sur cette base nous allons réfléchir avec l’apport des experts pour pouvoir mettre sur pied une stratégie de développement de l’arbitrage au niveau de la zone, qui sera aussi vulgarisée au niveau des associations membres. »
Par ces propos, elle confirme que cette session de formation n’est qu’un point de départ vers un projet plus large, visant à professionnaliser l’arbitrage et à intégrer pleinement les femmes dans le processus de développement.
La présence d’Aimée Nagoua démontre que la promotion du genre dans le football et l’arbitrage n’est plus une option, mais une réalité en marche. En conjuguant expertise, engagement et vision, elle incarne un modèle inspirant pour les jeunes filles d’Afrique Centrale et au-delà.
À travers des initiatives comme celle-ci, l’UNIFFAC trace le chemin vers un football inclusif, compétitif et équitable, capable de rivaliser avec les autres zones africaines et de former des acteurs prêts à briller sur la scène continentale et mondiale.