- La Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) est une maison mafieuse, n’a pas changé et ne changera probablement pas avant de nombreuses années
- Eto’o a été impliqué dans la lutte contre les comités exécutifs menés par Iya Mohamed, Tombi a Roko et Seidou Mbombo Njoya
La vraie histoire de Samuel Eto’o et Seidou Mbombo Njoya en ce qui concerne la FECAFOOT, est celle d’un faiseur de roi qui s’est mis en colère à un moment donné, et s’est emparé du trône.
À première vue, de nombreux partisans du Président de la FECAFOOT, Samuel Eto’o Fils, dans la crise qui secoue actuellement la Fédération, soit ne le connaissent pas bien quant à son implication dans les conflits au sein de la Fédération, soit ont été aveuglés par l’ « Eto’omania ».
La vérité est que l’une des sources majeures des problèmes auxquels Eto’o est confronté aujourd’hui en tant que président de la FECAFOOT est son passé. C’est-à-dire les conséquences de son implication dans les combats passés à la FECAFOOT, depuis 2010. Il le sait très bien.
Deux camps s’opposent actuellement à Eto’o à la présidence de la FECAFOOT. Il existe un camp composé de personnes qui ont soutenu Eto’o lors des élections de la FECAFOOT 2021, mais qui pour une raison ou une autre, notamment son style de gestion, se sont brouillées avec lui.
Le camp de la VENGEANCE
L’autre camp est soit composé, soit soutenu par des personnes qu’Eto’o a combattu directement ou indirectement contre leurs groupes dans le passé, lorsqu’ils contrôlaient la FECAFOOT. Ce camp est très déterminé, et ne reculera devant rien jusqu’à ce qu’Eto’o tombe de ses fonctions de Président de la FECAFOOT. Pour ce camp, c’est un jeu de VENGEANCE, c’est leur moment de se venger, et rien de tel que la réconciliation ne peut fonctionner pour eux.
Une des raisons pour laquelle ce camp de VENGEANCE est fort dans son combat, c’est qu’ils connaissent bien la FECAFOOT, pour avoir été en charge d’avoir des copies de documents importants, ils ont des contacts solides, ils ont des loyalistes et de bonnes sources au sein de la FECAFOOT d’Eto’o. Ils connaissent donc les détails de ce qui se passe à la FECAFOOT, notamment les scandales et les manquements du président de la Fédération.
L’histoire du faiseur de rois devenu roi
Lorsqu’en 2021 Samuel Eto’o Fils a déclaré son intention de se présenter au poste de Président de la FECAFOOT, j’ai écrit et publié un article sur les réseaux sociaux, intitulé : Le faiseur de roi veut maintenant devenir roi.
Dans l’article, je révélais que la relation d’Eto’o Fils avec le président de la FIFA, Gianni Infantino, avait conduit à la nomination de son homme, l’avocat Dieudonné Happi, comme président de la commission de normalisation de la FECAFOOT. Cela a donné à Eto’o une certaine influence sur le Comité de normalisation. Au moment où le Comité de Normalisation devait organiser des élections à la FECAFOOT, Eto’o présenta un candidat en la personne de son ami d’alors, Seidou Mbombo Njoya.
J’ai ensuite expliqué comment la présence de Happi à la tête du Comité de normalisation qui a organisé les élections de la FECAFOOT de 2018, a contribué à amener le candidat d’Eto’o à l’élection, Seidou Mbombo Njoya, au poste de Président de la FECAFOOT. Et que Benjamin Didier Banlock, que Seidou Mbombo Njoya a nommé secrétaire général de la Fédération, était l’ami et le choix d’Eto’o pour ce poste. Ces jours-ci, Eto’o ne veut pas voir Banlock qui a été chargé par le gouvernement de contrôler les excès via sa récente nomination au poste de coordinateur général de toutes les équipes nationales de football.
Eto’o avait apparemment espéré être le conducteur du véhicule depuis la banquette arrière. Mais au bout d’un certain temps, Seidou Mbombo Njoya a apparemment voulu exercer son indépendance en tant que président de la FECAFOOT et a cessé d’écouter Eto’o.
Le faiseur de rois se met en colère
Eto’o s’est mis en colère et les deux amis se sont disputés. Eto’o a finalement décidé de se présenter au poste de Président de la FECAFOOT, contre son ancien ami, ou mieux encore contre celui qu’il a fait Président de la FECAFOOT. Le Faiseur de Rois voulait maintenant le trône ; il voulait maintenant lui-même devenir roi. Quand j’ai écrit cet article, certains fans d’Eto’o avaient des doutes, car jusque-là ils pensaient qu’il n’avait jamais rien eu à voir avec la FECAFOOT auparavant, hormis la relation joueur – Fédération lorsqu’il était joueur de l’équipe nationale, surtout lorsqu’il était capitaine. Cela montrait qu’ils soutenaient quelqu’un qu’ils pensaient bien connaître, alors qu’en réalité ils ne savaient que très peu ou rien de lui.
L’ami proche d’Eto’o, Franck Happi, a confirmé mon histoire
Autant dire que Franck Soho Fanguen Happi, un des proches d’Eto’o qui faisait partie de son équipe de campagne pour les élections de la FECAFOOT du 11 décembre 2021, m’a donné raison lorsqu’il était l’invité d’une émission phare de Canal 2 International connue sous le nom de L’ARENE, dans la soirée du dimanche 12 décembre 2021. Que le lendemain leur vainqueur des élections Franck Happi, a déclaré qu’au moment où ils travaillaient sur le projet, il ne savait pas qui parmi eux serait candidat au poste de Président de la FECAFOOT. Il a déclaré que lorsque Eto’o lui avait annoncé plus tard que le candidat serait Seidou Mbombo Njoya, il s’était fermement opposé à cette décision. Il a dit qu’il avait insisté auprès d’Eto’o sur le fait que Seidou n’avait pas la capacité de diriger la FECAFOOT, mais qu’Eto’o avait insisté sur le fait que Seidou était le candidat. Happi a déclaré qu’il avait quitté le groupe et qu’il avait rejoint la candidature de Bell Joseph Antoine. Bien entendu, Happi n’a pas été surpris que Seidou Mbombo Njoya ait « gagné » les élections et soit ainsi devenu président de la FECAFOOT.
Des amis aux ennemis
Franck Happi l’a encore révélé quand, parfois, Eto’o était très déçu et en colère contre Seidou Mbombo Njoya en tant que président de la FECAFOOT. Il a dit qu’Eto’o est venu et lui a avoué (Happi) qu’il avait raison de s’être opposé à la candidature de Seidou. C’est ainsi qu’Eto’o, Happi et plusieurs autres amis constituent désormais un nouveau groupe et lancent un combat pour expulser Seidou et son groupe de la FECAFOOT.
À noter qu’au cours de la bagarre, Seidou Mbombo Njoya a limogé l’homme d’Eto’o, Benjamin Didier Banlock, du poste de secrétaire général de la FECAFOOT, sous prétexte qu’il travaillait secrètement dans l’intérêt d’Eto’o, au lieu de lui être fidèle (Seidou). Après avoir quitté la FECAFOOT, Banlock rejoint immédiatement le groupe Eto’o pour combattre le groupe Seidou. C’est ainsi que fonctionne la mafia.
Les élections du 11 décembre 2021 à la FECAFOOT sont enfin arrivées, et Samuel Eto’o Fils est devenu le nouveau président de la Fédération, après avoir battu son ancien ami, Seidou Mbombo Njoya. Le groupe d’Eto’o a gagné la bataille et il devient ainsi président de la FECAFOOT.
La récompense des amis avec rendez-vous
Le nouveau président de la FECAFOOT, Samuel Eto’o, a ensuite indemnisé ses amis qui l’ont rejoint pour combattre son ancien ami, Seidou Mbombo Njoya, par des nominations à la FECAFOOT. Eto’o a reconduit son frère et ami Bassa, Benjamin Didiier Banlock, au poste de secrétaire général de la FECAFOOT, rejetant les critiques selon lesquelles ce n’était ni juste ni bon pour le président et le secrétaire général de la Fédération, c’est-à-dire les deux premiers postes les plus élevés de la Fédération d’être des gens de la même tribu.
Une telle chose ne s’était jamais produite auparavant à la FECAFOOT. Mais il semblerait que, selon Eto’o, la reconduction de Banlock au poste de secrétaire général se voulait aussi un défi à l’ancien président de la FECAFOOT, Seidou Mbombo Njoya, qui l’a limogé en raison de leur relation. Parallèlement, Eto’o a nommé Franck Soho Fanguen Happi Directeur du développement du football à la FECAFOOT. C’est ainsi que fonctionne la FECAFOOT, comme une mafia, et Eto’o s’y est depuis intégré.
La mafia maintient l’Union Douala en Elite 1 !
À noter également qu’au milieu de l’euphorie qui a accueilli l’élection de Samuel Eto’o à la présidence de la FECAFOOT, un apparent jeu mafieux s’est déroulé pour maintenir l’Union Douala en Premier League. Avant les élections de la FECAFOOT en décembre 2021, le championnat de première division de 22 clubs s’était terminé pour la saison 2021, la bombe étant que le club historique, l’Union Douala, était l’un des trois clubs rétrogradés en ligue de deuxième division.
Le président général de l’Union Douala, sous lequel le club a sombré à ce poste, était un ami proche d’Eto’o, Franck Soho Fanguen Happi. À la fin de la saison de championnat, Franck Happi a essuyé des critiques cinglantes et des attaques verbales de la part des supporters de l’Union de Douala, pour avoir conduit le club qui a longtemps été une puissance du football camerounais, à la situation embarrassante et humiliante de devoir être rétrogradé en Ligue de deuxième division.
La fureur débridée des partisans de l’Union Douala a contraint Franck Happi à démissionner de son poste de président de l’Union Douala. La situation était un véritable cauchemar pour Happi, car il savait qu’il vivrait dans les mémoires sous un jour négatif, comme l’homme sous lequel l’Union Douala, a sombré dans la ligue inférieure. Cependant, Happi a affirmé que l’Union de Douala aurait été victime de la FECAFOOT en raison de sa relation avec Eto’o.
Une décision qui a maintenu l’union en ligue d’élite
Autant dire qu’en devenant président de la FECAFOOT, Samuel Eto’o, avec Franck Happi à ses côtés, se devait de faire quelque chose pour sauver son ami. C’est apparemment la véritable raison qui a motivé la décision de la FECAFOOT d’Eto’o selon laquelle aucun club ne devrait être rétrogradé du championnat de première division qui vient de se terminer avant qu’il ne devienne président de la Fédération. Mais les trois clubs qui devaient être promus de la MTN Elite Division à la MTN Elite 1 ont été effectivement promus. Aucun club n’a donc été amer face à cette décision. Mais ensuite, la nouvelle saison a eu un championnat de première division avec 25 clubs. Un nombre impair qui faisait bizarre dans nos ligues.
La FECAFOOT précise qu’à la fin de la saison prochaine, plus de trois clubs seront rétrogradés. L’Union de Douala avait été maintenue en Ligue de Première Division. C’était un jeu mafieux. Et c’est ainsi qu’Eto’o a sauvé son ami Franck Happi des crocs des partisans de l’Union de Douala.
Donc, quiconque dit qu’Eto’o est venu pour arrêter la mafia qui constitue la base du commerce, ou le modus operandi de la FECAFOOT depuis des décennies, ne sait certainement pas de quoi il parle.
L’emprisonnement d’Iya Mohammed
Comme indiqué dans un des sous-titres de cet article, Samuel Eto’o s’est impliqué dans les combats à la FECAFOOT depuis qu’Iya Mohamed était Président de la Fédération. Le comité exécutif et l’Assemblée Générale dirigés par lya Mohamed ont été élus en 2009. Iya Mohamed était également Directeur Général de la société publique SODECOTON, à Garoua. Il a été emprisonné pour détournement présumé des fonds de l’entreprise.
Mais les partisans d’Iya Mohamed insistent jusqu’à ce jour sur le fait qu’il a été emprisonné à cause de la FECAFOOT et non de la SODECOTON, et que les allégations de détournement de fonds à la SODECOTON ont été concoctées comme une stratégie pour le faire emprisonner et ainsi l’éloigner de la FECAFOOT. Eto’o aurait fait partie du groupe qui se battait pour éliminer l’équipe d’Iya Mohammed de la FECAFOOT.
On rappelle que lors de la campagne pour les élections de la FECAFOOT du 11 Décembre 2021, Samuel Etoo, accompagné de Rigobert Song, s’est rendu à Garoua pour voir le nouveau Lamido, SM Ibrahim El Rachidine, même si l’équipe de campagne a affirmé que cette visite n’était pas liée aux élections. Quoi qu’il en soit, cette visite a été discrète en raison du problème d’Iya Mohamed. Lorsque l’information a fuité selon laquelle Eto’o devait se rendre à Garoua pour rendre visite au nouveau Lamido, de nombreux partisans d’Iya Mohmed ont saturé les réseaux sociaux pour dire qu’il devait d’abord se rendre à la prison de Kondemgui à Yaoundé, et rencontré Iya Mohamed avant de se rendre à Garoua.
Le combat d’Eto’o se déplace vers Tombi A Roko
Après qu’Iya Mohamed, alors président de la FECAFOOT, ait été arrêté et emprisonné pour détournement présumé de fonds à la SODECON dont il était Directeur Général, le 1er vice-président de la FECAFOOT, John Begheni Ndeh, qui était alors également Directeur Général de MIDENO, était censé assurer l’intérim du Président de la FECAFOOT jusqu’à la fin du mandat.
Mais après l’arrestation d’Iya Mohamed, il y a eu beaucoup de confusion au sein de la FECAFOOT, les membres du Comité Exécutif et de l’Assemblée Générale insistant sur le fait qu’il était toujours Président de la FECAFOOT, alors qu’il était en prison. Par ailleurs, Lya Mohammed aurait été « réélue » pour un autre mandat de président de la FECAFOOT alors qu’il était en prison. Cette élection n’a cependant pas été reconnue.
Autant dire qu’à un moment donné, Tombi a Aroko, secrétaire général d’Iya Mohamed, s’est présenté comme nouveau président de la FECAFOOT. Il convient de noter que bien que Tombi soit originaire de la région Centre, il était basé à Douala et a été candidat de la FECAFOOT Littoral aux élections de la FECAFOOT.
Le redoutable Abdouraman Hamadou Baba
Il y avait un certain Abdouraman Hamadou Baba, qu’Iya Mohamed alors Président de la FECAFOOT, avait fait venir de son Garoua natal, et nommé directeur de son cabinet. Bien entendu, Abdouramane a quitté son poste à la chute d’Iya Mohamed. En quelques années, Abdouraman a su maîtriser la Constitution et les autres textes de la FECAFOOT qu’il a pu s’imposer comme un expert de la Constitution de la FECAFOOT. Il a donc contesté l’élection de Tobi a Roko à la présidence de la FECAFOOT, soulignant les failles des textes en vertu desquels il a été élu.
Le comité exécutif dirigé par Tombi A Roko est démantelé
Abdouraman a décidé de s’adresser au tribunal de l’Arbitrage du Sport, TAS. Il va contester l’élection de Tombi A Roko à la présidence de la FECAFOOT. Abdouraman a trouvé des alliés pour lutter contre Tombi, parmi lesquels Samuel Eto’o. La légende du football faisait partie des nombreuses personnes qui soutenaient discrètement Abdouraman dans cette lutte. Il convient de noter que l’alliance entre Abdouraman et Eto’o dans la lutte contre Tombi était une alliance de convenance et non d’amis.
Comme d’autres partisans d’Iya Mohamed, Abdouraman n’était pas content d’Eto’o pour avoir fait partie du groupe qui luttait contre le leadership de Iya Mohammed à la FECAFOOT.
Mais ensuite, il s’est avéré que tous deux avaient un intérêt commun dans la mesure où ils s’opposaient au comité exécutif de la FECAFOOT dirigé par Tombi A Roko, même s’ils avaient certainement des raisons différentes pour cela.
Il suffit de dire que la lutte menée par Abdoraman contre Tombi en tant que président de la FECAFOOT a réussi, puisque le TAS a annulé les élections de la FECAFOOT qui l’ont amené, lui et son comité exécutif, à prendre la direction de la Fédération. La mission accomplie, l’alliance de convenance entre Abdouraman et Eto’o prit fin et ils se séparèrent.
Pas de paix pour Eto’o en tant que président de la FECAFOOT.
Comme on peut le constater, Samuel Eto’o dispose d’une force énorme contre son leadership au sein de la FECAFOOT, en partie à cause de ses combats passés. Les partisans des trois anciens présidents de la FECAFOOT, à savoir Iya Mohamed, Tombi A Roko et Seidou Mbombo Njoya, sont tous contre lui car la FECAFOOT. Ils pensent qu’il est temps pour eux de se venger de lui. Eto’o et l’ancien président de la FECAFOOT, Tombi a Roko, sont tous deux membres de la FECAFOOT Littoral, mais ils ne sont pas d’accord. Ils ne se saluent pas, ils ne se parlent pas. Voilà à quel point les choses vont mal.
Rappelons qu’au lendemain de l’élection, le 11 décembre 2021, d’Eto’o à la présidence de la FECAFOOT, Abdoulaye Ado, consultant sportif bien connu à la FECAFOOT depuis l’époque d’Iya Mohamed, qui est également haut fonctionnaire au ministère de Enseignement Secondaire, a déclaré aux médias à Yaoundé qu’à la suite des élections de la FECAFOOT, Eto’o et son groupe ont quitté le “banc de l’Opposition pour la magistrature du Gouvernement”, tandis que leur propre groupe a quitté la “banquette du Gouvernement et est passé à la magistrature de l’Opposition”. Abdoulaye Ado a catégoriquement exclu toute possibilité qu’il soutienne la direction d’Eto’o au sein de la FECAFOOT, arguant qu’Eto’o ne les avait jamais soutenus lorsqu’ils étaient à la FECAFOOT, mais qu’il s’était plutôt battu contre eux.
Pourquoi de nombreux militants/sympathisants du MRC sont hostiles à Eto’o
S’il existe un parti politique au Cameroun dont beaucoup de ses militants et sympathisants sont connus pour être ouvertement hostiles à la direction de la FECAFOOT par Eto’o, c’est bien le MRC du professeur Maurice Kamto. L’origine du problème remonte à l’élection présidentielle de 2018.
Rappelons qu’avant cette élection, Ahmad Ahmad, alors président de la CAF, avec qui Eto’o semblait entretenir des relations étroites, s’était rendu au Cameroun et avait été reçu en audience par le président Biya. Ahmad Ahmad, accompagné à la présidence par Eto’o, a déclaré aux médias après sa rencontre avec le président Biya que la Coupe d’Afrique des Nations, CAN, prévue au Cameroun en 2019, se déroulerait comme prévu.
Cette déclaration contrastait avec les reportages des médias qui avaient émis l’hypothèse que le droit d’accueillir la CAN 2019 serait retiré au Cameroun en raison de préparatifs incomplets. Le plus gros problème était le projet du stade Olembe à Yaoundé, qui était programmé pour accueillir, entre autres, les matchs d’ouverture et de clôture de la CAN. Les travaux de construction du nouveau stade étaient encore loin d’être terminés.
Ahmad Ahmad dit enfin la vérité
Par ailleurs, après l’élection présidentielle de 2018 au Cameroun, le même président de la CAF, Ahmad Ahmad, a annoncé lors d’une visite au Ghana que la CAN 2019 n’aurait pas lieu au Cameroun, car le pays n’était pas encore prêt en matière d’infrastructures.
L’opposition camerounaise, notamment le MRC, s’est montrée amère envers Samuel Eto’o. Il a été allégué qu’Eto’o avait supplié le président de la CAF de ne pas révéler avant l’élection présidentielle de 2018 que les droits d’organisation de la CAN 2019 seraient retirés au Cameroun. Pour Eto’o, cela visait à sauver le président Biya, car cette information aurait certainement été un bon matériau pour l’opposition, à utiliser pour dénigrer le président Biya lors de la campagne électorale présidentielle. Eto’o a ainsi été accusé à juste titre par le MRC de s’être mêlé de politique pour couvrir le président Biya au détriment de l’opposition. De nombreux militants du MRC restent ainsi hostiles au leadership d’Eto’o à la FECAFOOT.
Les partisans d’Eto’o réclament sa protection
Pendant ce temps, au milieu du conflit très houleux entre le Président de la FECAFOOT, Samuel Eto’o, et l’ancien 4ème Vice-Président de la FECAFOOT, Henry Njalla Quan Jr, aggravé par la scandaleuse allégation de matchs truqués impliquant le Président de la FECAFOOT, certains hommes d’Eto’o tentent désormais d’exploiter ce qu’il a fait avec Ahmad Ahmad, alors président de la CAF en 2018, pour le présenter comme un grand patriote et un fervent partisan du président Biya, qui devrait être protégé par le régime.
Dans un récent message vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux, l’un des grands combattants d’Eto’o, Serge Tamba, a lancé un appel désespéré à la protection d’Eto’o par le régime. “N’oubliez pas une chose. En 2018, Samuel Eto’o a vaillamment défendu le régime, son père Paul Biya et le ministre, ce qui a permis aux Camerounais de faire le bon choix”.
Mais de telles déclarations ne feront qu’accroître la colère et l’hostilité des militants et sympathisants du MRC qui se sont montrés hostiles à Eto’o pour ce qu’il a fait en 2018.
Ce qu’Eto’o a fait avec Ahmad Ahmad en 2018 ne peut être qualifié de patriotisme, dans aucun sens du terme. Ce qu’Eto’o a fait n’était pas dans l’intérêt du pays, mais plutôt en faveur d’un candidat à la présidentielle ou du président sortant, Paul Biya.
Personne ne peut demander au président de la CAF de mentir de manière flagrante au peuple camerounais pour protéger un candidat à la présidentielle qu’il soutient et qu’il considère comme un patriote. Le jeu sale auquel Ahmad Ahmad a également accepté de jouer l’a montré méchant, et il n’est pas surprenant qu’il n’ait été président de la CAF que pour un mandat.
Cet article a été rédigé par Joe Dinga Pefok pour The Mentor et relayé par kick442.com en tant que partenaire média officiel.