Par Neilley Claude EBESSA,
Journaliste kick442.com – Cameroun
Le septuple champion d’Afrique a frôlé la correctionnelle. Pour son entrée en lice dans le Groupe B, l’Égypte a dû puiser dans ses dernières forces pour renverser une vaillante équipe du Zimbabwe (2-1). Un succès arraché dans les arrêts de jeu qui place les Pharaons sur de bons rails, mais non sans quelques sueurs froides.
Le Zimbabwe crée la sensation grâce à un Prince impérial
Dès l’entame, les Warriors ont déjoué les pronostics. Organisés et tranchants, ils ont ouvert le score à la 20e minute grâce à la révélation du match : Prince Dube. L’attaquant zimbabwéen a été un cauchemar constant pour la défense centrale égyptienne. Son but, un modèle de finition clinique, a récompensé un travail de l’ombre colossal où il a su peser seul sur l’arrière-garde adverse.
Prince Dube & Zimbabwe head into the break with a 1-0 lead over Egypt.
Une domination égyptienne sous haute tension
Manquant de rythme en première période, les Pharaons ont affiché un visage plus conquérant au retour des vestiaires. Sous l’impulsion d’Omar Marmoush, qui a rétabli l’équilibre à la 64e minute d’une frappe limpide, l’Égypte a installé un véritable siège.
L’analyse chiffrée témoigne de cette emprise : avec 64% de possession et 18 tentatives (7 cadrées), les hommes de Hossam Hassan ont outrageusement dominé. Mais face à eux, le portier zimbabwéen Washington Arubi a multiplié les miracles avec 5 arrêts décisifs, préservant le score malgré les 9 corners concédés par sa défense.
Mohamed Salah, l’éternel sauveur
Alors que le doute s’emparait des supporters égyptiens au Grand Stade d’Agadir, le “Roi d’Égypte” a une nouvelle fois prouvé pourquoi il est considéré comme l’un des plus grands joueurs de l’histoire du continent.
Mo Salah n’a pas réalisé son match le plus flamboyant techniquement, souvent surveillé de très près par deux, voire trois défenseurs. Pourtant, sa capacité à rester concentré jusqu’à la 91e minute témoigne d’un mental d’acier. En inscrivant ce but victorieux, il ne se contente pas d’offrir trois points ; il lance un message fort : à 33 ans, son ambition de soulever enfin le trophée de la CAN reste intacte. Son leadership sur le terrain, notamment après l’égalisation de Marmoush, a été le moteur de la révolte égyptienne.
Prince Dube, le poison des Warriors
Si l’Égypte a tremblé, c’est en grande partie à cause de lui. L’attaquant du Zimbabwe, Prince Dube, a été un cauchemar constant pour la défense centrale des Pharaons.
Son but à la 20e minute est un modèle du genre : un appel tranchant, un placement impeccable et une finition clinique. Au-delà de son but, c’est son travail de l’ombre qui a impressionné. Seul en pointe, il a réussi à conserver des ballons difficiles, permettant à son bloc défensif de respirer sous la pression égyptienne. À 28 ans, l’attaquant qui évolue en Tanzanie a prouvé qu’il avait le niveau pour rivaliser avec les cadors africains. S’il maintient ce niveau de performance contre l’Afrique du Sud et la Namibie, le Zimbabwe pourrait bien être la surprise de ce Groupe B.
Bilan et discipline
Le Zimbabwe sort de cette rencontre avec les honneurs mais des regrets. Pour compenser l’écart technique, les Warriors ont durci le jeu avec 16 fautes commises et 3 cartons jaunes, contre une seule sanction côté égyptien. Ce manque de discipline en fin de match a fini par peser physiquement.
Grâce à ce succès au forceps, l’Égypte rejoint l’Afrique du Sud en tête du Groupe B. Si les trois points sont là, les Pharaons devront gagner en réalisme avant le choc contre les Bafana Bafana.
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